| Initiée par la section de Fès du Syndicat national des 
                  professionnels du théâtre, en collaboration avec plusieurs 
                  potentialités locales, la cérémonie a été marquée par des 
                  témoignages émouvants prononcés par des chercheurs, 
                  universitaires, hommes de lettres, dramaturges, étudiants, 
                  artistes, poètes et amis du défunt et membres de sa 
                  famille.Les participants ont été unanimés à souligner 
                  l'importance de l'apport de l'auteur de «Toulatiat Al 
                  mortajilate» (Trilogie des improvisations), citant avec 
                  nostalgie les rencontres et soirées qu'animait le défunt au 
                  café La Comédie de Fès aussi bien avec ses étudiants qu'avec 
                  ses amis.
 Evoquant les grandes qualités humainés et les 
                  riches contributions à la scène artistique du défunt, mettant 
                  en relief notamment son ouverture d'esprit et sa spontanéité, 
                  appréciées par ses étudiants et les jeunes talents qu'il 
                  formait dans le domaine du spectacle. Soulignant l'ampleur de 
                  la perte, les participants ont évoqué la richesse du parcours 
                  artistique du défunt et son rôle dans la promotion du théâtre 
                  universitaire.
 Dans ce cadre, M. Abderrahim Filali Baba, 
                  présidant de la communauté urbaine du Grand-Fès a signalé que 
                  le complexe culturel qui sera ouvert prochainement à Fès sera 
                  baptisé du nom de Mohamed Kaghat en témoignage à son apport à 
                  la scène culturelle et artistique de Fès.
 M. Abdelhakim 
                  Bensina, président de la Fédération nationale du théâtre 
                  amateur, a, pour sa part, annoncé que la prochaine édition du 
                  Festival national du théâtre des amateurs sera dédiée à 
                  Mohamed Kaghat et qu'une journée d'études sera consacrée 
                  dans le cadre du programme annuel de la Fédération à l'œuvre 
                  de Mohamed Kaghat, avec la participation d'éminents 
                  spécialistes et critiques dans le domaine.
 Le peintre 
                  Hassan Jamil a, pour sa part offert à offert à la famille du 
                  défunt un portrait de Mohamed Kaghat.
 Auteur dramatique et 
                  metteur en scène, Mohamed Kaghat, membre de l'Union des 
                  écrivains du Maroc depuis 1976, a fait ses études 
                  universitaires à la Faculté des lettres de Fès, dont il sera 
                  l'un des professeurs, après un des en 1984 et un doctorat 
                  d'Etat en 1993.
 Le défunt avait contribué depuis 1958, à 
                  travers ses adaptations et productions à faire du théâtre 
                  marocain une prestation de qualité. Il a mis en scène une 
                  vingtaine de pièces en langue arabe, notamment «Bghal 
                  Tahouna», «Bachar el kheir», «Ma'iate el asr», «Foulane, 
                  feltane», «Dikrayate mina el moustakbal».Il a aussi signé de 
                  nombreux textes et essais, dont la structure de l'écriture 
                  dramatique, des origines aux années 80» (1986, Dar Takkafa 
                  -Casablanca), «Le théâtre et son espace» (1996, Dar 
                  Boukili-Kénitra).
 Comédien, il a joué dans des séries 
                  télévisées de Farida Bourquia, Farida Belyazid,Hamid Bennani 
                  et Abderahman mouline, ainsi que dans plusieurs films 
                  marocains et étrangers, dont «Lune de miel au Maroc», de 
                  production franco-allemande (1962), «Soleil de printemps» de 
                  Latif Lahlou (1969), «Weshma» (1970) et «La prière de 
                  l'absent» de Hamid Bennani, (1991) - dont il a signé le 
                  dialogue -, «La nuit du crime» de Nabyl Lahlou (1962), «Lalla 
                  hobi» de Abderrahman Tazi (1996), «Jesus» de Roger Young 
                  (1999), «Yacout» de Jamal Belmejdoub (1999) et «Malena» de 
                  Joseph Tornatore (2000).
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