Un hommage
posthume a été rendu, mercredi à Salé, à Mohamed El Kaghat, l'une
des figures importantes de la scène théâtrale nationale, décédé le
26 juin dernier à l'âge de 59 ans.
Lors d'une rencontre
initiée dans le cadre du Festival de Salé (10-31 juillet),
chercheurs, universitaires, hommes de lettres, amis et famille du
défunt ont fait des témoignages émouvants sur cet homme au parcours
exceptionnel.
Relevant l'importance de ses œuvres, notamment
«Bachar Al Khir» et «Mourtajalat Fès», les intervenants ont souligné
que Mohamed El Kaghat «a fait du théâtre, en demeurant fidèle à
lui-même». Auteur dramatique et metteur en scène, Mohamed El
Kaghat, membre de l'UEM depuis 1976, a fait ses études
universitaires à la Faculté des lettres de Fès, dont il sera l'un
des professeurs, après un DES en 1984 et un doctorat d'Etat en 1993.
Venu aux tréteaux dès 1958, le défunt avait contribué à travers
ses adaptations et productions à faire du théâtre marocain une
prestation de qualité.
Il a mis en scène une vingtaine de
pièces en langue arabe, notamment «Bghal Tahouna», «Bachar el
Kheir», «Ma'iate el Asr», «Foulane, feltane», «Dikrayate mina el
moustakbal». Il a aussi signé de nombreux textes et essais, dont
«la structure de l'écriture dramatique, des origines aux années 80»
(1986, Dar Takkafa - Casablanca), «Le théâtre et son espace» (1996,
Dar Boukili - Kénitra). Comédien, il a joué dans des séries
télévisées de Farida Bourquia, Farida Belyazid, Hamid Bennani et
Abderrahman Mouline, ainsi que dans plusieurs films marocains et
étrangers, dont «Lune de miel au Maroc» de production
franco-allemande (1962), «Soleil de Printemps», de Latif Lahlou
(1969), «Weschma« (1970) et «La prière de l'absent» de Hamid Bennani
(1991), - dont il a signé le dialogue -, «La nuit du crime» de Nabyl
Lahlou (1992), «Lalla hobbi» de Abderrahman Tazi (1996), «Jésus» de
Roger Young (1999), «Yacout» de Jamal Belmejdoub (1999), «Maléna» de
Joseph Tornatore (2000).
|