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L’édition Mohamed El Keghat
La
troisième édition du festival de Théâtre de Meknès a été un
hommage à Mohamed El Keghat. Pour un grand homme, de grandes
obsèques.
Le
destin arrange parfois les choses d’une manière qui dépasse
les hommes. C’est le cas de le dire pour le décès de Mohamed
El Keghat. Mort à quelques jours de l’ouverture de la
troisième édition du festival national du théâtre, après un
long combat contre la maladie, c'est comme s'il avait choisi
le moment pour partir. Partir en pleine fête du théâtre, tel
un martyre, quoi de plus symbolique pour un monsieur qui a
voué toute sa vie à sa passion !
Douloureuse ? Sa
disparition l’a sans doute été, à en juger par le témoignage
touchant de Hassan Mniï qui, la gorge nouée par les sanglots,
comme un enfant à qui on avait enlevé quelque chose de très
cher, arrivait à peine à lire son discours.
Mohamed El
Keghat est donc parti mais son image plane toujours sur le
festival. Ses amis osent à peine croire qu’il n’est pas parmi
eux, lui, qui tenait à être présent dans toutes les
manifestations théâtrales qu’elle soient amateurs,
universitaires ou professionnelles. Il était tour à tour
acteur, metteur en scène, auteur et théoricien. Mohamed El
Keghat aurait bien aimé être parmi les siens mais le destin
fatal en a décidé autrement.
C’est en début d’après
midi que la dépouille de Mohamed El Keghat est arrivée de
Paris à l’aéroport de Fès, après une brève escale par
l’aéroport de Casablanca. Un raz de marrée d'amis du défunt
s’est amassé dans le hall de l’aéroport. Il a fallu réserver
une partie de l'aéroport de Fès à l’accueil de la dépouille du
défunt (des autocars étaient venus de Rabat, de Casablanca et
d'autres villes) .
Le ministre de la culture et de la
communication M. Mohamed Al Achaâri a tenu à être présent à
l'aéroport, manifestant ainsi sa solidarité avec la famille du
défunt et avec toute la famille artistique marocaine.
Avant le coucher du soleil, Mohamed El Keghat était
enseveli, mais pas du tout oublié. Le comité d'organisation
ayant décidé de baptiser cette édition du nom de Mohamed El
Keghat. Tout un symbole.
Par: Rachid Zaki samedi 30 juin 2001
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