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Festivals,
colloques et journées
culturelles en hommage
à Mohamed
Kaghat |
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Un
hommage posthume a été
rendu dimanche 13 Octobre 2001
à Fès au dramaturge
Mohamed Kaghat, l'une des figures
de proue de la scène
nationale, décédé
le 26 juin dernier à
l'âge de 59 ans.
Initiée
par la section de Fès
du Syndicat national des professionnels
du théâtre, en
collaboration avec plusieurs
potentialités locales,
la cérémonie a
été marquée
par des témoignages émouvants
prononcés par des chercheurs,
universitaires, hommes de lettres,
dramaturges, étudiants,
artistes, poètes et amis
du défunt et membres
de sa famille. Les
participants ont été
unanimes à souligner
l'importance de l'apport de
l'auteur de «Toulatiat
Al mortajalate» (Trilogie
des improvisations), citant
avec nostalgie les rencontres
et soirées qu'animait
le défunt au café
La Comédie de Fès
aussi bien avec ses étudiants
qu'avec ses amis.
Evoquant les grandes qualités
humaines et les riches contributions
à la scène artistique
du défunt, mettant en
relief notamment son ouverture
d'esprit et sa spontanéité,
appréciées par
ses étudiants et les
jeunes talents qu'il formait
dans le domaine du spectacle.
Soulignant l'ampleur de la perte,
les participants ont évoqué
la richesse du parcours artistique
du défunt et son rôle
dans la promotion du théâtre
universitaire. Dans
ce cadre, M. Abderrahim Filali
Baba, présidant de la
communauté urbaine du
Grand-Fès a signalé
que le complexe culturel qui
sera ouvert prochainement à
Fès sera baptisé
du nom de Mohamed Kaghat en
témoignage à son
apport à la scène
culturelle et artistique de
Fès. M. Abdelhakim
Bensina, président de
la Fédération
nationale du théâtre
amateur, a, pour sa part, annoncé
que la prochaine édition
du Festival national du théâtre
des amateurs sera dédiée
à Mohamed Kaghat et qu'une
journée d'études
sera consacrée dans le
cadre du programme annuel de
la Fédération
à l'œuvre de Mohamed
Kaghat, avec la participation
d'éminents spécialistes
et critiques dans le domaine. |
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Le
13ème FITUC
dédié
à M. Kaghat |
Auteur,
metteur en scène, acteur,
théoricien du théâtre
et enseignant à l'Université
de Fès, Mohamed Kaghat
fût l'un des hommes de
théâtre les plus
respectés.
Présent à
tous les festivals de théâtre
qu'ils soient amateurs, professionnels
ou universitaires, Mohamed Kaghat
a fait preuve d'une capacité
rare d'adaptation à toutes
les situations. Jusqu'à
son décès, quelques
jours avant l'ouverture du festival
national du théâtre
de Meknès, l'homme a
toujours répondu présent
à tous les forums spécialisés,
enrichissant ainsi le débat
grâce à sa connaissance
aussi bien théorique
que pratique. Au fond de
son âme meurtrie par la
maladie, il a continué
à vivre par le théâtre
et pour le théâtre.
Parmi ses oeuvres,
on trouve Bghal Tahouna, Bachar
El Kheir, Ma'iate
Al Asr, Foulane
et feltane Dikrayate
Min Al Moustakbale.
Des œuvres puisant dans le patrimoine
culturel marocain et dont certaines
ont été présentées
à maintes fois au Fituc.
Dans le cadre de cette
13ème édition
du festival, Foulane
et feltane sera jouée
par la compagnie El
Jidar Rabiî de
Fès. Dans le
domaine du cinéma et
de la télévision,
Mohamed Kaghat a joué
dans plusieurs séries
télévisées,
notamment sous la direction
de Farida Bourquia et Abderrahmane
Mouline. De même,
il a joué dans La
nuit du crime de
Nabil Lahlou et Lalla
Hobbi de Mohamed
Abderahmane Tazi. Décédé
à quelques jours de l'ouverture
du festival national du théâtre
de Meknès (quelle coïncidence
! ) Mohamed Kaghat a eu droit
à une mort des plus dignes.
Le festival de Meknès
lui a été dédié.
Et comme les organisateurs
du FITUC (Festival International
de Théâtre Universitaire
de Casablanca) ne sont pas ingrats,
ils ont décidé,
à leur tour, dans un
élan de reconnaissance
d'offrir cette treizième
édition à la mémoire
de Mohamed Kaghat.
Selon un membre du comité
d'organisation, l'idée
de l'hommage à Mohamed
Kaghat était envisagée
avant même que Mohamed
Keghat ne succombe à
la maladie. Inconditionnel
du Fituc, ami des étudiants,
ce grand monsieur a su, en dépit
de son immense savoir, partager,
avec une humilité forçant
le respect, la même cantine,
les mêmes chambres, le
même campus que les étudiants.
Un hommage est plus que méritoire.
Par: R. Zaki
mercredi 29 août 2001
Publié
sur le web (www.2m.tv) le 29
août 2001 |
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L'édition
Mohamed Kaghat |
La
troisième édition
du festival de Théâtre
de Meknès a été
un hommage à Mohamed
Kaghat. Pour un grand homme,
de grandes obsèques.
Le destin arrange parfois
les choses d’une manière
qui dépasse les hommes.
C’est le cas de le dire pour
le décès de Mohamed
Kaghat. Mort à quelques
jours de l’ouverture de la troisième
édition du festival national
du théâtre, après
un long combat contre la maladie,
c'est comme s'il avait choisi
le moment pour partir. Partir
en pleine fête du théâtre,
tel un martyre, quoi de plus
symbolique pour un monsieur
qui a voué toute sa vie
à sa passion !
Douloureuse ? Sa disparition
l’a sans doute été,
à en juger par le témoignage
touchant de Hassan Mniï
qui, la gorge nouée par
les sanglots, comme un enfant
à qui on avait enlevé
quelque chose de très
cher, arrivait à peine
à lire son discours.
Mohamed Kaghat est
donc parti mais son image plane
toujours sur le festival. Ses
amis osent à peine croire
qu’il n’est pas parmi eux, lui,
qui tenait à être
présent dans toutes les
manifestations théâtrales
qu’elle soient amateurs, universitaires
ou professionnelles. Il était
tour à tour acteur, metteur
en scène, auteur et théoricien.
Mohamed Kaghat aurait bien aimé
être parmi les siens mais
le destin fatal en a décidé
autrement. C’est en
début d’après
midi que la dépouille
de Mohamed Kaghat est arrivée
de Paris à l’aéroport
de Fès, après
une brève escale par
l’aéroport de Casablanca.
Un raz de marrée d'amis
du défunt s’est amassé
dans le hall de l’aéroport.
Il a fallu réserver une
partie de l'aéroport
de Fès à l’accueil
de la dépouille du défunt
(des autocars étaient
venus de Rabat, de Casablanca
et d'autres villes).
Le ministre de la culture et
de la communication M. Mohamed
Al Achaâri a tenu à
être présent à
l'aéroport, manifestant
ainsi sa solidarité avec
la famille du défunt
et avec toute la famille artistique
marocaine. Avant le
coucher du soleil, Mohamed Kaghat
était enseveli, mais
pas du tout oublié. Le
comité d'organisation
ayant décidé de
baptiser cette édition
du nom de Mohamed Kaghat. Tout
un symbole.
Par: R. Zaki
mercredi 29
Juin 2001
Publié
sur le web (www.2m.tv) le 29
Juin 2001
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Portrait
: Mohamed Kaghat
le fou du théâtre |
Par
: Shehrazade Alaoui
Le matin du Sahara et du Maghreb
Samedi 31 Mars 2001 - N°
11.027
A l’heure
où la scène artistique
mondiale célèbre
sa journée internationale
du théâtre, une
pensée marocaine douce-amère
s’élève pour Mohamed
Kaghat, qui s’apprête
à être hospitalisé
en France grâce à
la Haute sollicitude Royale.
Dans
l’esprit de l’intellectuel engagé,
Mohamed Kaghat dont la présentation
n’est plus de mise, est l’artiste
accompli.
Ecrivain,
dramaturge, cinéaste
et enseignant chercheur à
l’université Sidi Mohammed
Ben Abdallah de Fès,
ce passionné du théâtre
est aussi un amoureux de sa
ville natale, Fès, la
cité du savoir et de
la spiritualité. Amené
à errer au loin, cet
homme de 59 ans ne la quitte
jamais, sauf par contingence,
s’empressant d’y revenir tel
l’amoureux candide.
Homme
au parcours riche et complexe,
Mohamed Kaghat est le séducteur
discret. Artiste de la distinction
innée, il est le charmeur
prolixe des salons littéraires
mondains et des forums académiques.
Défrayant sans trop le
vouloir l’attention des convives,
par des anecdotes cocasses mais
réelles, racontées
pour écorcher et retenir
son interlocuteur sur un ton
d’humour mordant. Ainsi est
l’artiste. Kaghat est le rire
mitigé ou le narquois
est dérision et dévoilement
des travers des gens.
Tels
les grands hommes de la vraie
vie, il reste humble, poursuivant
depuis 1958 son petit bonhomme
de chemin et refusant distinctions
et glorioles.
Préférant
le comportement humain de l’art
et de la culture à celui
de la parade, Kaghat n’est pas
un bureaucrate carriériste.
Pourtant
appelé il y a quelques
années à diriger
la direction des arts au ministère
de la Culture, il se sent enfermé
et mal à son aise sans
aucun doute, il abandonne pour
se replonger aussitôt
dans la recherche littéraire
arabe et retrouver ces espaces
libres mais règles du
théâtre qu’il aime
tant.
Bifurquant
sur des chemins multiples, il
arrive à se consacrer
en parallèle aux reparties
plurielles de la scène.
Tantôt
comédien dans nombre
de représentations, on
le voit jouer aux cotés
de Touria Jabrane. Dans des
séries télévisées,
il est une des vedettes fétiches
des réalisateurs Farida
Bourquia, Farida Belyazid, Hamid
Bennani et Abderahman Mouline.
Ecrivain dans ses moments de
contemplation solitaire, l’artiste
collabore à travers ses
adaptations et productions à
faire du théâtre
marocain une prestation de qualité
et essaie de former depuis 1960,
dans des stages à Maâmora
une vague de générations
d’acteurs-comédiens.
Marquant de son empreinte la
scène, cet homme affable
au regard lumineux mais légèrement
moqueur, ne se départit
jamais du sourire, d’un mot
aimable, parfois d’un éclat
de rire complice.
Kaghat
à l’œil vif pourtant,
est un rêveur des choses
imaginaires que l’homme quotidien
ne saurait appréhender.
Kaghat, polyglotte et membre
de l’Union des écrivains
du Maroc, se réalise
dans son œuvre littéraire
et artistique. Une vingtaine
de pièces en langue arabe
font son succès, certaines
ont des maximes en guise de
titres, "Bghal Tahouna",
"Bachar El Kheir",
"Ma’iate El asr",
"Foulane, foultane",
"Dikraiate mina El moustakbal"...
Certaines sont publiées
des les années soixante
dix pour figurer dans dès
revues arabes spécialisées
et ouvrages universitaires,
d’autres ont été
primées.
L’artiste
dans la dimension du beau et
du laid ne laisse pas indiffèrent,
il analyse sa société
pour mieux en imprégner
son cercle littéraire.
Et, ce sont alors de véritables
études, comme "le
fondement de la production théâtrale
des origines aux années
quatre vingt" (1986/ Dar
Takafa/Casablanca), "Le
théâtre et son
espace" (1996/ Dar Boukili/
Kénitra).
Quand
l’auteur-acteur trouve un temps
de répit, il se met aux
traductions, celles des œuvres
de l’écrivain marocain
Abdelkebir Khatibi: "Al
nabi al moukanaâ"
et des extraits du théâtre
international (Koweït 1993).
Reconnu de tous, il est souvent
sollicité comme membre
du jury dans les différents
forums de théâtre
(amateur, universitaire et tout
récemment pour la première
édition du festival national
des professionnels du théâtre
à Meknès).
Dans
son itinéraire, il n’y
a presque rien à en dire,
tellement l’homme de la réflexion
a touché aux choses essentiellement
artistiques, le cinéma
par exemple. Il est aussi acteur
dans plusieurs films marocains
et étrangers: "Lune
de miel au Maroc" (production
franco-allemande/1962), "Soleil
de printemps" (1969 de
Latif Lahlou), "Wechma"
(1970) et "La prière
de l’absent" (1991) de
Hamid Bennani, "La nuit
du crime" (1992/ Nabyl
Lahlou), "Lalla Hobi"
(Abderrahman Tazi /1996), "Jesus"
(Roger Young/ 1999), "Yacout"
(Jamal Belmejdoub/1999), "Malena"
Joseph Tornatori/2000).
Mais
l’homme de théâtre
retourne toujours aux sources.
Aimant être auprès
de ses chers étudiants,
il reste pour eux le généreux
maître de conférence,
le docteur d’Etat pour qui le
théâtre et la littérature
arabe n’ont plus de "difficulté".
Kaghat dans son amphithéâtre
se plaît à partager,
mais surtout à diriger,
corriger et conseiller ses étudiants
thésards. |
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Association Mohamed
Kaghat des amateurs du théâtre national
2002
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